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art abstrait

  • Chasseur de toiles

    Retour de flamme

    Retour de flamme - Acrylique sur carton toilé - 70x50 - 2016

    J'ai appris à patienter. Il y a quelques mois, je scannais en permanence mon envie de peindre, guettant parfois fébrilement l'étincelle qui allait me faire bondir dans mon atelier, saisir mes pinceaux, mes pots et mes couteaux et être, enfin, dans l'action.

    Après des mois de scan, mon radar m'avait le plus souvent renvoyé l'image d'un écran vide. Soit ! J'ai aussi accepté que l'action se fasse dans la tête. Ce fut d'ailleurs l'objet d'une discussion avec un ami qui trouve que l'action se fait plutôt les pinceaux à la main et la couleur posée sur la toile. Vaste débat...

    Ceux qui me suivent se sont rendu compte que j'explorais ces derniers temps des gestes différents, au grand dam de certains qui regrettaient que je sois sorti du "geste coloré". Qu'ils soient rassurés : "Retour de flamme" revient aux sources : je m'apprêtais à sortir faire une course, manteau et sac sur le dos et j'ai sentis que "c'était maintenant" ! Adieu les courses, bonjour atelier, pinceaux et couleurs.

    Cette toile est le fruit de semaines de patience. J'ai la sensation de l'avoir débusquée, d'avoir saisi le moment où elle sortait pour la cristalliser. N'est-ce pas ce que fait le photographe animalier quand il prend un cliché de son sujet après l'avoir traqué des semaines durant ? Il a trouvé les bons endroits et les bons moments pour obtenir ce qu'il voulait. Parfois, c'est encore mieux car il obtient une scène inattendue. On parle de "chasseurs d'images". Et si j'étais un "chasseur de toiles"...?

  • Où aller se faire voir ?

    Hakochi 1

    Hakochi 1 - Acrylique sur papier - 18.5x26.5 - 2015

    Après avoir produit, l'un des objectifs de l'artiste qui souhaite vendre est de se rendre visible : en galerie, en exposition personnelle ou collective, dans les salons, dans le cadre de concours, dans les media...

    Dans la sphère "réelle", se faire voir est un parcours du combattant incontournable, car l'acquéreur potentiel veut en général voir avant d'acheter. Dans la sphère "virtuelle", plus facilement accessible, on trouve sur internet des sites qui proposent une tribune d'excellent qualité. MyRankart en fait partie, se voulant partenaire des artistes pour les rendre visibles et accessibles aux professionnels et au grand public. Pour quelques dizaines d'euros, un artiste peut, sur une durée de 6 mois :

    - exposer jusqu'à une dizaine d'œuvres dans un salon virtuel
    - concourir pour un prix du public et un prix du jury avec, à la clé de ce dernier, des gains en euros et la possibilité d'exposer dans des galeries partenaires
    - se livrer à l'exercice de l'interview en y associant l'exposition de 10 à 15 œuvres.

    Après avoir concourru dans le cadre du 3è Salon de Peinture Abstraite (2è prix du public et parmi les 10% finalistes retenus pour le prix du jury), je participe au 4è Salon de Peinture Abstraite et livre une interview dans laquelle j'évoque mon parcours, mes influences et choix artistiques, ma démarche et la façon dont je travaille.

    Vous la retrouverez en cliquant ICI.

    Bonne lecture et bonne semaine !

  • Les vertus départementales

    Ssadeeba 2

    Ssadeeba 2 - Acrylique sur carton toilé - 50x70 - 2016

    Ce vendredi 20 mai, j'avais 200 km à parcourir pour accrocher mes 15 toiles au 6è Salon Gilles Anger de Rouxmesnil-Bouteilles (76), près de Dieppe. Au parcours plus rapide (mais plus long) par l'autoroute , je choisis celui des routes nationales et départementales. Moins de vitesse permet une concentration plus douce, une observation plus tranquille et moins ciblée de l'environnement. L'homme pressé virerait-il progressivement à l'homme tranquille ?

    Durant ce trajet, les pensées surgissent sur de multiples sujets à propos de........ à moins que ce ne soit de....... ???? Je ne me souviens plus ce matin de tous ces thèmes dont je me disais sur l'instant qu'ils seraient d'excellents sujets d'articles.

    Ma première réaction est de penser que c'est dommage car j'aurais pu remplir mon "réservoir à billets" duquel j'espère pouvoir tirer un projet d'article quand je suis en manque d'inspiration pour alimenter mon blog. Pourtant, est-ce que je ne suis pas toujours arrivé jusqu'ici à survivre sans difficulté avec un réservoir qui ne contient que 2 ou 3 titres d'articles dont je ne me rappelle même plus à quoi ils font référence ?

    Finalement ça a du sens : peu à peu, je peins comme je vis et je vis comme je peins. L'insécurité, la "peur de manquer" véhiculée par notre société de consommation, est relayée par la confiance dans ma capacité à réagir utilement, efficacement, pertinemment au moment opportun en tenant compte de ce qui importe au moment de l'action. C'est la technique du "je suis prêt, on verra bien" comparée à celle du "parer à toute éventualité, on ne sait jamais".

    Mis en œuvre de façon radicale dans notre société de consommation, vivre dans l'instant ("on verra bien") peut mener celui qui procède ainsi à la marginalité et à l'incompréhension de la part ceux qui projettent sur lui leur angoisse de vivre ainsi. Mais il est sans doute salutaire de mettre une dose d'instantanéité dans une vie où tant de choses nous renvoient à la peur du lendemain. Un subtil équilibre à trouver pour garder le contact social, qui permet le partage, tout en préservant l'insouciance libératrice qui caractérise l'homme tranquille.

  • Le Youkounkoun n'est pas la vie !

    Ssadeeba 1

    Ssadeeba 1 - Acrylique sur carton toilé - 50x70 - 2016

    Reprenons : 1 - Ce que je peins s'apparente à l'Abstraction Lyrique. 2 - Je me retrouve dans la posture définie par Georges Mathieu, son inventeur : rapidité, pas de préparation du geste, pas de référence de forme, concentration. 3 - Il résulte de cette posture qu'avant de peindre je dois me sentir prêt mentalement.

    J'envie parfois le poisson rouge à la mémoire volatile : pour lui, la découverte est systématique et permanente. Pour moi, plus je produis, plus la posture est compliquée à gérer : faire un "geste coloré" de plus n'a aucun intérêt. Comme je l'évoquais au début de mon précédent billet, j'ai besoin de me surprendre. Résultat : devant chaque nouvelle toile, je ressens la pression de faire autrement ou différemment pour produire de l'inattendu.

    Mes premiers actes devant la toile font le plus souvent appel au connu dans la façon de poser les couleurs et d'effectuer les premiers gestes. Mais ensuite, tout devient possible à condition de ne pas vouloir aboutir à un résultat précis. C'est sans doute ainsi que naissent les séries d'œuvres. Tant que le créateur navigue dans l'inconnu, il continue à explorer l'espace dans lequel il se trouve. Un jour, il comprend comment y entrer et en sortir à sa guise ; y rester n'a alors plus de sens dans la mesure où cela ne satisfait plus son esprit d'aventure, ce qui le fait vibrer.

    L'analogie avec l'auteur-compositeur-interprète est évidente : sur un nouvel album, certains titres font l'unanimité par leur originalité, leur rythme, leur couleur musicale, leur texte... et d'autres non : on a le sentiment de les avoir déjà entendus.

    Ssadeeba 1 est probablement le début d'une série qui comportera des réalisations plus ou moins surprenantes, profondes, parlantes, évocatrices. Chaque toile sera une étape, un jalon du carnet d'exploration. Se donner l'objectif de produire un "Youkounkoun" artistique à chaque fois déclenche une pression invivable. C'est se focaliser sur un résultat statique, définitif. La vie, c'est le parcours, et j'ai envie d'y évoluer avec la liberté de prendre des chemins de traverse, quitte à revenir ensuite sur la route principale.

  • Les ingrédients incontournables

    Saltimbocca

    Saltimbocca - Acrylique sur carton toilé - 50x65 - 2016

     

    Accéder au marché de l'art ne se fait pas du jour au lendemain. Il m'aura fallu plus de 4 ans pour me sentir prêt à l'aborder.

    Au gré de mon expérience personnelle, j'ai identifié des ingrédients qui me paraissent incontournables. Pour être pris au sérieux et considéré par les professionnels, il faut :

    - des œuvres, en nombre suffisant et dans des formats variés. Cela rassure l'interlocuteur sur la capacité de l'artiste à produire et à mettre des œuvres à disposition. Une trentaine me semble être un minimum. J'en dispose à ce jour de 64

    - un public. Cela paraît évident, le marché de l'art étant le fruit de la relation qui se crée entre les œuvres et leur public. Encore faut-il pour l'artiste qu'il comprenne quel est son public et où il peut le rencontrer. Tout le reste n'est qu'intermédiaire

    - quelque chose à dire et savoir l'exprimer. Une histoire à raconter est un élément de valorisation pour l'artiste. La démarche exprimée (ce qui pousse l'artiste à créer) doit être crédible et sincère, même si un détail peut être modifié pour mieux toucher le public. L'artiste peut mettre longtemps à comprendre pourquoi il crée, et encore un peu plus de temps à se l'approprier avant de pouvoir l'exprimer et en parler. J'ai compris que je peins par goût du risque maîtrisé, par besoin d'oser pour dépasser le doute, pour la jouissance provoquée par le frisson d'adrénaline au moment d'engager mon geste de peintre

    - un outil de communication. Il doit permettre au public d'accéder au travail de l'artiste de façon simple et autonome. Mon site et mon blog sont les piliers de ma communication relayée, notamment, par les réseaux sociaux et via mes cartes de visites lors des salons

    - des interlocuteurs référents et de confiance pour progresser. Ces personnes, découvertes par l'artiste au fil de son parcours, sont des références auprès desquelles il vient se ressourcer régulièrement et demander un avis ou un conseil. Leur apport est d'autant plus précieux qu'il est donné avec bienveillance et sans complaisance. On peut ne pas suivre aveuglément les conseils mais on sait qu'ils ont toujours un fondement pertinent pour se remettre en question. Je suis riche aujourd'hui de 5 référents qui, chacun dans leur domaine, m'apportent une aide précieuse à des moments clés de mon évolution artistique

    - un réseau. C'est probablement ce qui met le plus de temps à construire car c'est la qualité de tout ce qui précède qui déclenchera l'intérêt de l'interlocuteur. Un amateur d'art, un collectionneur, un galeriste, un agent d'artistes, un organisateur de salon, un mécène, un chef d'entreprise seront touchés par l'œuvre, visiteront le media et contacteront l'artiste. Tout doit alors être prêt, au bon moment, pour provoquer la rencontre et générer, peut-être, bien plus qu'une transaction... Et si un seul ingrédient manque, sauf exception, rien n'arrivera !

  • Inventaire hivernal

    YomiaYomia - Acrylique sur carton toilé - 50x70 - 2016

    L'hiver a été long. Avec les quelques belles journées de la semaine passée et l'arrivée de l'heure d'été, j'ai l'impression de lever la tête de mon ordinateur après 3 mois de travail le nez sur mon écran et le sentiment qu'il ne s'est pas passé grand-chose. Dans cette situation, la meilleure des attitudes est de faire une pause pour prendre le temps d'un regard en arrière : le bilan du trimestre est loin d'être négligeable, avec notamment :

    - 12 nouvelles œuvres

    - 8.000 visiteurs et 30.000 pages vues sur mon site (contre 6.000 visiteurs 22.000 pages vues sur toute l'année 2015. Aujourd'hui, si vous tapez "Denis Fournier" sur Google, j'arrive en première position :-))

    - 8 expos et salons déjà programmés sur l'année (contre 3 seulement en 2015) et 2 autres en attente de réponse

    - un réseau de professionnels de l'art qui s'étoffe : artistes peintres et photographes, coach d'artistes, galeristes, organisateurs de salons

    - une 2ème place au Prix du Public sur le Salon auquel j'ai participé sur MyRankart.com. Et j'ai appris aujourd'hui que l'une de mes œuvres fait partie des 70 pré-sélectionnées (sur 648) pour le Prix du Jury - résultat final le 20 avril...

    Tout cela est le fruit de mes actions sur les réseaux sociaux, des 1.300 mails envoyés pour solliciter mon réseau et partager mon actualité, de la trentaine d'articles rédigés sur mon blog ou pour présenter ma candidature à des salons... mais c'est aussi le fruit de la fidélité de mon réseau, de la promotion qu'il fait de mon travail et de ses encouragements sans lesquels ma vie d'artiste serait bien solitaire.

    Autrefois, c'est à mon (ma) supérieur(e) hiérarchique que je faisais ce type de compte-rendu. Je me creusais parfois la tête pour que cet inventaire "à la Prévert" soit le plus exhaustif, le plus long et le plus positif possible. La sanction espérée était une augmentation ou une prime. Aujourd'hui, la sanction est la satisfaction de voir les efforts se traduire en résultats concrets qui montrent que j'améliore ma visibilité, objectif de mon année 2016.

    C'est un socle indispensable pour réaliser l'objectif suivant : vendre, pour tenter de (sur)vivre de mon activité artistique. On en reparle en fin d'année ;-) !

  • Au printemps, les expos bourgeonnent !

    Nadai 1

    Nadai 1 - Acrylique sur toile - 60x20 - 2016

    Avec le printemps débute la saison des... expositions printanières.

    Outre la réalisation de quelques œuvres, mon hiver 2016 a été consacré à la préparation de dossiers d'expositions et à la gestion de réseau. Cela avec un certain succès puisque, d'ici fin juillet, mes œuvres seront présentes à 7 reprises lors d'évènements et salons qui dureront d'un week-end à un trimestre.

    Dans le détail, l'agenda sera le suivant :

    - du 2 au 10 avril, invité d'honneur au 10è Salon de l'Art en Mouvement des Artistes du Beauvaisis, à Beauvais (60) - 12/15 œuvres présentes

    - du 9 au 17 avril, exposant au 22è Salon du Colombier, à Saint Arnoult en Yvelines (78) - 3 œuvres sélectionnées par le jury

    - du 3 mai au 28 juin, 10 gestes colorés récents présentés à la 3è Biennale d'Art en Beauce, à la Médiathèque de Toury (28)

    - du 21 au 29 mai, exposant au 7è Salon Gilles Anger à Rouxmesnil-Bouteilles, près de Dieppe (76) - une dizaine d'œuvres de différents formats

    - les 18 et 19 juin au Château de Waleffe, en Belgique

    Je serai également amené à présenter des œuvres dans 2 entreprises à Créteil (94) - juin/juillet - et Vélizy (78) - de mai à juillet, avec une dizaine d'œuvres pour chacune.

    Comme vous le voyez, "ça bourgeonne" ! ;-)

    Les lieux précis et les horaires sont accessibles à partir de la rubrique "Actualité" / "Agenda 2016" de mon site.

  • Etat d'urgence

    GoranasaiGoranasai - Acrylique sur toile - 61x50 - 2016

    Le thème du plaisir est pour moi récurent. Une discussion avec un ancien collègue d'entreprise l'a remis en lumière.

    Mon camarade évoquait à mon propos le côté merveilleux de pouvoir faire de sa passion son activité professionnelle. Une fois de plus, je me suis senti incapable d'acquiescer. Une fois rentré à la maison, je me suis dit que c'était le moment d'approfondir le sujet et de mettre au clair ma pensée.

    Plaisir... Passion... J'ai repris dans le dictionnaire la définition de la passion : "État affectif intense et irraisonné qui domine quelqu'un". C'est proche de ce que je ressens. A certains moment, le besoin de peindre me domine et je ne peux pas être tranquille avant d'être passé à l'acte. C'est donc ça la passion.

    J'ai ensuite regardé la définition du plaisir : "état de contentement que crée chez quelqu'un la satisfaction d'une tendance, d'un besoin, d'un désir". En général, après le plaisir, il y a une pause, un moment de calme parce que le besoin est rassasié, le désir est assouvi ; c'est l'état de satisfaction et on peut alors passer à autre chose. On parle du plaisir de manger ou de boire et il est intense lorsqu'on a faim ou soif. Mais lorsqu'on est déshydraté ou affamé on ne ressent pas le plaisir. On sait simplement qu'en buvant on fait quelque chose de vital.

    Ce matin, j'entendais une chanteuse, auteure-compositeur, qui parlait de la création d'un texte. Elle évoquait une sorte d'état d'urgence, un besoin irrépressible d'exprimer par des mots un état intérieur. Je me suis retrouvé dans cette évocation.

    Dans l'action de peindre, je sens quelque chose d'absolument nécessaire. Ce n'est peut-être pas vital mais si je ne passe pas à l'acte je ne fais qu'y penser. Alors : plaisir / passion ? Je ne peins pas pour satisfaire un désir mais pour exprimer quelque chose. En tous cas une chose est sûre : j'aime ça !

  • Mon "quart d'heure" Andy Warhol

    Tissayoxa 13Tissayoxa 13 - Acrylique sur carton toilé - 20x20 - 2015

    Dans les années 60 et 70, Andy Warhol a exprimé à plusieurs reprises que chacun aurait, dans le futur, son "quart d'heure de célébrité". L'universalité des media le rend possible, à condition, bien sûr d'être visible et remarquable, dans le sens d'avoir quelque chose qui suscite l'intérêt de celui qui écoute ou regarde.

    J'ai vécu cette semaine une expérience étonnante. Le mercredi 24 février 2016 a été diffusée une émission télévisée sans rapport avec l'art et à laquelle je participais. Lors de son enregistrement, au mois de janvier, et sans que cela soit prévu, j'avais eu l'opportunité de parler de mon activité de peintre et de donner l'adresse de mon site internet. Après coup, j'ai pensé que cela procurerait 10, 50, voire 100 visites supplémentaires et j'en étais déjà très heureux.

    Au moment de la diffusion, le hasard a voulu que je sois connecté sur mon site. Dans les secondes qui ont suivi l'annonce de l'adresse "denisfournier.com", celui-ci est devenu inaccessible, comme si le "standard" avait sauté. Quelques instants plus tard, l'accès était de nouveau possible et j'ai constaté que ce n'était pas 100 mais... plus de 2.200 visites qui avaient été enregistrées en à peine 3 minutes, et 8.000 pages vues.

    Et le feu a été long car entre 16h30 et minuit ce mercredi-là, le site a reçu 3.260 visiteurs pour plus de 13.000 pages vues. Aujourd'hui encore, 4 jours après la diffusion, l'effet se fait sentir, avec des messages d'encouragements, de remerciements, des demandes de conseils et d'informations, des commentaires, des connexions sur Facebook et une remontée à la seconde place du concours auquel je participe grâce à un afflux de votes en ma faveur.

    Cette expérience a un double effet :

    - techniquement, je sais que je dispose d'un outil capable d'absorber une charge ponctuelle importante et qu'il est pertinent dans sa présentation puisque, sur 4 jours, j'observe une moyenne de presque 5 pages vues par visiteur, 2 fois supérieure à la normale. Ça, c'est fait !
    - d'un point de vue relationnel, c'est TRES enrichissant. Des contacts ont eu lieu avec des personnes de tous âges, de toutes sensibilités artistiques, en France et à l'étranger. Ça m'a apporté davantage qu'une semaine d'expo. Cela génère un véritable boost énergétique, renforce ma confiance dans la démarche entreprise et ma détermination à poursuivre.

    Andy Warhol avait raison ! J'ai la sensation d'avoir eu mon petit "quart d'heure" grâce à la télé et internet. Je l'ai ressenti parce que j'ai pu en mesurer les effets. Pour vivre son quart d'heure, il faut y être prêt, consciemment ou non. Il faut avoir un propos et un support pour le communiquer. Et si l'on a pas de quoi mesurer, on peut l'avoir vécu sans le savoir, comme celui qui achète un billet gagnant et qui ne regarde pas le tirage du loto correspondant. Ce serait dommage ;-) !
     

  • Circulez ...!

    Circulez"Circulez !" - Acrylique sur toile - 100x80 - 2016

    "Quand l'artiste ne triche pas, le pinceau est le traceur de son électrocardiogramme. Il exprime la trace de ce qu'il est à ce moment là".

    "En sortant des autoroutes (comme celle de Picasso et Marcel Duchamp) j'ai voulu rapprocher l'art de la vrai vie".

    Ces phrases, entendues ce dimanche après-midi sur Arte dans un documentaire qui lui est consacré, le peintre Gérard Fromanger me permet d'accepter ma dernière toile : "Circulez !".

    Ce titre m'est venu immédiatement après l'avoir réalisée. Je me suis dit : "Je ne vois rien". Et c'est vrai qu'aujourd'hui, artistiquement parlant, je n'ai pas envie de "produire du geste coloré".

    Ça ne rend pas les choses simples, car je me disais sans doute inconsciemment que j'avais trouvé ma voie, mon domaine, ma patte artistique. C'est peut-être vrai mais cela ne se passera pas pour moi de façon linéaire. C'est probablement le cas de tous les artistes. Je sens que je vais prendre des chemins de traverse pour, peut-être, revenir vers le "geste coloré" avec apétit, avec envie.

    J'y reviendrai tout à l'heure, demain, plus tard... ou pas du tout, qui sait ? Pas moi, en tous cas. Ce qui est sûr, c'est que "Circulez !" est l'électrocardiogramme du jour, celui dont parle Gérard Fromanger. Peut-être cette toile représente-t-elle un "geste coloré" explosé qui, un jour, se réagrègera.

  • Première sélection en live

     

    Lobster 1

    Lobster - acrylique sur papier spécial - 21x30 - 2015

    Pour la première fois, ce 9 janvier 2016, je présentais des œuvres à un jury en espérant être retenu pour exposer au salon organisé en avril à Saint-Arnoult-en-Yvelynes.

    Jusqu'ici, j'avais été initiateur de mon exposition à St Mandé fin 2013, puis recommandé par un artiste convaincu auprès de la Galerie d'Aguesseau fin 2014, orienté par une vers le restaurant STROBI qui m'a accueilli en juin 2015 et enfin sollicité via mon site internet pour ma participation au Salon de Rouxmesnil-Bouteilles en novembre 2015

    Je n'avais pas encore vécu l'attente, dans le couloir, de la décision d'une dizaine de personnes réunies dans une pièce, à qui j'avais apporté des toiles qui avaient fait au préalable l'objet d'une pré-sélection par mail. Devant moi, une candidate n'avait eu qu'une toile sélectionnée sur les 3 présentées. L'artiste arrivé après moi n'en a eu aucune.

    Et pour moi ? Good news ! 3 toiles seront exposées sur 3 possibles : 2 petits formats (Lobster et Aeolidia - 21x30) et Deep up (50x70). Des œuvres à l'ambiance aquatique. Accrochage le 7 avril, exposition du samedi 9 au dimanche 17 avril. Un bon début pour une année lors de laquelle je vais essentiellement me porter candidat pour des salons d'art avec sélection.

  • Déchirement ou "même pas mal" ?

    Tissayoxa 8

    Tissayoxa 8 - Acrylique sur carton toilé - 20x20cm - 2015

    Lors d'une conversation entre amis, à l'évocation de la possibilité de vendre une de mes œuvres, il m'est régulièrement demandé s'il est pour moi difficile de me séparer d'un tableau.

    La première fois que la question m'a été posée, je me suis rendu compte qu'elle ne m'avait jamais traversé l'esprit. Pourtant, si elle n'est pas fréquemment posée, elle n'est pourtant pas rare dans la bouche de ceux qui s'intéressent à ma vie artistique.

    J'ai tenté de trouver des exemples dans ce que j'avais vu et lu sur les peintres et la peinture, sans arriver à en trouver. Cela signifie que, pour les artistes professionnels, y compris les maîtres, soit la question ne se pose pas, soit il est tabou d'en parler. Je pencherais volontiers pour la première réponse. Serait-ce alors une question d'amateurs, et qu'est-ce qui fait qu'on s'attache à une œuvre plus qu'à une autre ?

    En ce qui me concerne, je ne sens aucun pincement au cœur à l'idée de me séparer d'une œuvre que j'ai produite. Probablement aurais-je plus de difficultés à quitter pour toujours une œuvre que j'aurais acquise, pour laquelle j'aurais eu un... coup de cœur.

    Tout bien réfléchi, je n'ai envie de garder pour moi et près de moi que des œuvres de jeunesse, celles qui sans être belles sont des cailloux blancs qui me rappellent d'où je viens et des émotions précises : joie, fierté, étonnement, soulagement, doute...

    Ça me donne envie de revisiter les quelques 200 dessins, aquarelles, huiles et acryliques produites depuis que je suis "né à la peinture" fin 2011, pour faire ma sélection. Pas pour m'assurer que je ne les vendrai pas, juste pour refaire le chemin. De toutes façons, elles ont à mon sens une valeur historique bien supérieure à leur valeur artistique ;-). Pour répondre à la question du titre de l'article, pour moi ce sera "même pas mal !".

  • Du plus petit au plus grand

    Apalala

    Apalala - Acrylique sur toile - 116x89 (50F) - 2015

    Ça y est ! Je suis arrivé à produire mon premier grand format. Ce que j'ai compris, en travaillant sur "Apalala", est lié à la matière, à sa qualité mais, plus encore, à sa quantité. C'est qu'il en faut, pour couvrir les 10.324cm² en comparaison avec les 400cm² des toiles 20x20 sur lesquelles je travaille parallèlement.

    La surface est 25 fois supérieure, mais il faut aussi compter avec l'épaisseur bien plus importante et le travail du fond, recommencé plusieurs fois. En effet, lorsque le résultat sur la toile ne me convient pas, je dois prendre très rapidement la décision de le garder ou de tout effacer en étalant ce qui va devenir un nouveau fond. Selon la façon dont je procède, je dois disposer d'un fond le plus lisse possible pour que le geste ne rencontre pas d'obstacle, qu'il puisse sortir du cadre sans contrainte. L'acrylique sèche très vite et si j'attends 2 minutes de trop, elle aura déjà commencé à sécher et je ne pourrai plus l'étaler correctement.

    A chaque session de travail sur un grand format comme celui-ci, c'est l'équivalent de plusieurs tubes de peinture qui sont utilisés. La fluidité de la matière a aussi son importance. Sur une petite surface, l'acrylique ne doit pas être trop fluide pour garder de l'épaisseur à la matière. Sur un grand format, une acrylique trop épaisse va freiner le geste et demander un (trop ?) grande énergie pour que le mélange des couleurs soit suffisant.

    Avec Apalala, je sais maintenant que faire plus grand est possible. Compte tenu de la surface importante et de la façon dont je travaille, je perçois ce format comme une limite... jusqu'à ce que j'aie envie d'aller au-delà.

  • Rouxmesnil-Bouteilles : un bien joli nom

     

    Blog de denier :Denis FOURNIER, artiste-peintre - Abstraction Lyrique, Rouxmesnil-Bouteilles : un bien joli nom
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
    J'ai l'honneur et le plaisir d'exposer avec une vingtaine d'artistes dans le cadre du 7ème Salon Automnal de la Création Artistique qui a lieu du 14 au 22 novembre à Rouxmesnil-Bouteilles, commune de l'agglomération dieppoise.

    L'invité d'honneur, Victor SPAHN, est connu pour être le "peintre du mouvement", avec les sports pour thèmes de prédilection : voile, sport auto, golf, hippisme...

    Si vous passez à Dieppe à cette période, faites un détour par Rouxmesnil-Bouteilles et son Salon Automnal, accessible tous les jours de 15h à 19h. J'y présente 14 œuvres dont la moitié sont exposées pour la première fois. Vous pourrez m'y croiser les 2 WE.

  • What's your name ?

    Le souffle et la joie

    Giverny ride - Acrylique sur toile - 30x40 - 2015

    Quel nom donner à une toile ? Ce n'est probablement pas la première fois que j'aborde le sujet, mais jamais la question ne m'est parue aussi problématique.

    Trouver un nom n'a jamais été difficile mais il m'est venu à l'esprit que si je fais de l'abstraction (lyrique, en l'occurrence), donner à une œuvre le nom d'une représentation figurative n'a pas de sens.

    En regardant cette toile, je n'ai pas vu des formes mais j'ai ressenti les sensations d'une randonnée cycliste le long des boucles de la Seine en août 2014, du côté de Giverny. Le bleu du ciel, le son du vent dans les peupliers, la pureté de l'air intensifiant les contrastes, j'ai tout retrouvé dans "Giverny ride".

  • Ma petite galerie

    Ma galerie

    Ma galerie perso.

    Pour celles et ceux qui sont venus à mes expos et connaissent mes "Gestes Colorés", vous pouvez comparer la taille de l'un d'eux, en haut à droite, avec le format de certaines toiles que je peins depuis début 2015.

    Celle qui se trouve en bas à droite, "Conversation", fait 100x81cm, de quoi bien habiller un mur. En bas, la toile posée à plat est encore plus grande (116x89cm).

    Ces deux murs, sur lequel j'ai mis des cimaises, me permettent de préparer la scénographie de mes expos : quelles toiles fonctionnent (ou pas) ensemble, quels alignements / espaces respecter.

    Une seule chose manque : un éclairage adapté permettant de prendre des photos valorisant chaque œuvre.

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