Du plus petit au plus grand

Apalala

Apalala - Acrylique sur toile - 116x89 (50F) - 2015

Ça y est ! Je suis arrivé à produire mon premier grand format. Ce que j'ai compris, en travaillant sur "Apalala", est lié à la matière, à sa qualité mais, plus encore, à sa quantité. C'est qu'il en faut, pour couvrir les 10.324cm² en comparaison avec les 400cm² des toiles 20x20 sur lesquelles je travaille parallèlement.

La surface est 25 fois supérieure, mais il faut aussi compter avec l'épaisseur bien plus importante et le travail du fond, recommencé plusieurs fois. En effet, lorsque le résultat sur la toile ne me convient pas, je dois prendre très rapidement la décision de le garder ou de tout effacer en étalant ce qui va devenir un nouveau fond. Selon la façon dont je procède, je dois disposer d'un fond le plus lisse possible pour que le geste ne rencontre pas d'obstacle, qu'il puisse sortir du cadre sans contrainte. L'acrylique sèche très vite et si j'attends 2 minutes de trop, elle aura déjà commencé à sécher et je ne pourrai plus l'étaler correctement.

A chaque session de travail sur un grand format comme celui-ci, c'est l'équivalent de plusieurs tubes de peinture qui sont utilisés. La fluidité de la matière a aussi son importance. Sur une petite surface, l'acrylique ne doit pas être trop fluide pour garder de l'épaisseur à la matière. Sur un grand format, une acrylique trop épaisse va freiner le geste et demander un (trop ?) grande énergie pour que le mélange des couleurs soit suffisant.

Avec Apalala, je sais maintenant que faire plus grand est possible. Compte tenu de la surface importante et de la façon dont je travaille, je perçois ce format comme une limite... jusqu'à ce que j'aie envie d'aller au-delà.

 

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