Quand est-ce que j'arrête ?
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- Le 24/08/2015
- Dans Articles 2015
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Green moon - Acrylique sur carton - 50x70 - 2015
J'ai produit, ces derniers jours, 4 toiles de différents formats, du F4 (33x24) au F40 (100x81) : comme j'y travaille désormais, je me suis efforcé de peindre sans me donner de contraintes, d'agir sur l'instant, sans laisser la raison ou la réflexion guider les premiers gestes, et même parfois les suivants.
Les 4 exercices ont abouti à des résultats aussi variés que les formats mais ils ont tous en commun d'avoir commencé par un "geste coloré". Les premiers gestes sur la toile sont en général suivis d'un moment de réflexion du type "je continue ou pas sur cette base ?". Si le premier jet-ste ne me paraît pas bon, je pars sur autre chose avec d'autres couleurs, d'autres outils en alternant action et réflexion, jusqu'au moment où je ressens quelque chose, où la réflexion devient recherche, où tout à coup c'est l'œuvre qui me prend et m'emmène quelque part, où la réflexion fait place à l'imagination.
C'est à ce moment-là que j'arrête. Rien ne dit que je ne reprendrai pas le travail plus tard, si j'ai l'impression que l'œuvre me conduit à une impasse, que l'étonnement n'est qu'un feu de paille ou que mon imaginaire n'est pas suffisamment excité pour pouvoir tenir sur la durée. Je ressens avec "Green moon" la même sensation que lorsque je regarde la lune et trouve que c'est plutôt elle qui me regarde. Et vous ? Que percevez-vous ?
art contemporain Artiste et travail Geste coloré
Commentaires
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- 1. Chris Bernard Le 02/09/2015
Si je disais que j'imagine distinguer un visage, serait-ce idiot ? Chris
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