Envolée lyrique
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Les regrets de "L'envolée lyrique"
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- Le 14/12/2014
- Dans Articles 2014
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J’ai acquis récemment un livre de peinture intitulé « L’envolée lyrique, Paris 1945-1956 ». On y trouve le catalogue commenté de l’exposition éponyme qui s’est tenue au Musée du Luxembourg en 2006.
On y trouve des œuvres d’artistes connus du grand public comme Pierre Soulages et Nicolas de Stäel, et celles d’artistes moins célèbres mais dont l’œuvre, plus encore que les 2 premiers, me transporte et me touche : Georges Mathieu, Zao Wou-ki, Hans Hartung, Bazaine, Doucet, Riopelle, Schneider, Wols… Je ne sais plus où donner du regard dans ce monde de couleurs et de gestes. Je comprends, j’admire et je ressens le besoin physique de la rencontre, de vibrer en face des toiles.
Si l’espoir peut être vain, les regrets le sont assurément. Pourtant, ne pas pouvoir vivre aujourd’hui l’évènement de cette exposition provoque en moi une sensation bizarre, qui ressemble à celle des mauvais choix, des erreurs bêtes et irrattrapables, des occasions ratées, de la frustration… Mais je n’y peux rien, puisqu’à l’époque je n’étais pas « né » à tout cela !
Chaque œuvre du catalogue est accompagnée d’une citation dont deux me parlent particulièrement :
- Georges Mathieu : « Aucune image, aucune idée antérieure ne précède la seconde où je commence à peindre ; le premier geste peut être arbitraire. Il l’est le plus souvent. Mais le second est implacablement lié au premier (…) Je suis victime de mon premier geste. »
- Sam Francis : « Je crois que la valeur d’une action (d’une peinture) se trouve dans le domaine du non-intentionnel. Car les choses intentionnelles ont nécessairement une surface qui nous trahit, nous oblige et qui cache presque tout. »
Si vous avez visité cette expo et si vous avez envie d’en partager des souvenirs, faites-moi signe, je suis preneur !