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L'ancien blog comportant les articles d'octobre 2011 à juin 2014 n'est malheureusement plus accessible.

Je vais le reconstituer peu à peu sur le présent site.

  • L'artiste est-il vexé ?

    Hakochi 5Hakochi 5 - Acrylique sur papier - 21x30 - 2016

    L'œuvre illustrant mon article du 11 avril a déconcerté (au moins) deux lecteurs qui n'y retrouvaient pas l'ampleur et l'harmonie des gestes présents sur les œuvres précédentes. L'ambiance relativement sombre (faussement rendue par la photo) ne leur permettait pas non plus de retrouver les contrastes qu'ils apprécient en général dans mes "gestes colorés". Au moment où il me faisait part de son sentiment, mon interlocuteur était presque gêné de me le dire. Mais notre relation de confiance imposait qu'il le fit.

    Je conçois qu'il est délicat d'exprimer à un artiste un sentiment de rejet, d'insatisfaction ou de gêne vis à vis d'une de ses œuvres. Le spectateur imagine volontiers que l'artiste puisse en être vexé, compte tenu de l'affection de ce dernier pour le fruit de son travail, le temps - peut-être long - qu'il a pris pour le réaliser.

    Ce n'est pas toujours le cas. Au fil des expositions et des discussions avec mes collègues exposants, je constate que nous avons souvent le même type de rapport à nos œuvres. Certaines nous plaisent, d'autres moins. Parfois, l'attachement d'un artiste à son travail est tel qu'il fixe un prix très élevé, sans rapport avec celui d'œuvres comparables.

    L'artiste qui est vexé a parfois un ego surdimensionné, ce qui peut êtrele cas des génies. Il est aussi possible qu'il manque de recul sur sa pratique artistique. S'il produit des œuvres en espérant qu'elles plaisent, il ouvre la porte à la déception. Si le spectateur n'aime pas et le dit, l'artiste sera déçu/vexé. Si le spectateur n'exprime pas son sentiment, l'artiste sera dans l'ignorance ou l'illusion. Ce n'est que par la remise en question permanente de qui il est à travers ce qu'il fait que l'artiste peut progresser, avancer, évoluer.

    Le regard critique et bienveillant de ceux qui me suivent est TRES important pour moi. Je suis le premier à me rendre compte que je ne peins plus toujours comme avant. Que cela plaise ou non, je n'y peux rien. Je n'expose pas mes œuvres si je les trouve belles. Je le fais en prenant en considération des critères d'équilibre et d'harmonie au niveau des couleurs, des pleins et des vides. Dans chaque toile, il y a qui je suis au moment où je la réalise. On y voit mes doutes, mon ras-le-bol, ma joie libératrice et probablement beaucoup d'autres sentiments. Je n'en prends parfois conscience qu'à travers ce que ressentent les spectateurs... à condition qu'ils me le disent ! Ils me permettent ainsi d'y voir clair sur moi-même et d'aller plus vite à l'essentiel. Accessoirement, il y a bien longtemps que je ne ressens plus le sentiment d'être vexé...

  • Inventaire hivernal

    YomiaYomia - Acrylique sur carton toilé - 50x70 - 2016

    L'hiver a été long. Avec les quelques belles journées de la semaine passée et l'arrivée de l'heure d'été, j'ai l'impression de lever la tête de mon ordinateur après 3 mois de travail le nez sur mon écran et le sentiment qu'il ne s'est pas passé grand-chose. Dans cette situation, la meilleure des attitudes est de faire une pause pour prendre le temps d'un regard en arrière : le bilan du trimestre est loin d'être négligeable, avec notamment :

    - 12 nouvelles œuvres

    - 8.000 visiteurs et 30.000 pages vues sur mon site (contre 6.000 visiteurs 22.000 pages vues sur toute l'année 2015. Aujourd'hui, si vous tapez "Denis Fournier" sur Google, j'arrive en première position :-))

    - 8 expos et salons déjà programmés sur l'année (contre 3 seulement en 2015) et 2 autres en attente de réponse

    - un réseau de professionnels de l'art qui s'étoffe : artistes peintres et photographes, coach d'artistes, galeristes, organisateurs de salons

    - une 2ème place au Prix du Public sur le Salon auquel j'ai participé sur MyRankart.com. Et j'ai appris aujourd'hui que l'une de mes œuvres fait partie des 70 pré-sélectionnées (sur 648) pour le Prix du Jury - résultat final le 20 avril...

    Tout cela est le fruit de mes actions sur les réseaux sociaux, des 1.300 mails envoyés pour solliciter mon réseau et partager mon actualité, de la trentaine d'articles rédigés sur mon blog ou pour présenter ma candidature à des salons... mais c'est aussi le fruit de la fidélité de mon réseau, de la promotion qu'il fait de mon travail et de ses encouragements sans lesquels ma vie d'artiste serait bien solitaire.

    Autrefois, c'est à mon (ma) supérieur(e) hiérarchique que je faisais ce type de compte-rendu. Je me creusais parfois la tête pour que cet inventaire "à la Prévert" soit le plus exhaustif, le plus long et le plus positif possible. La sanction espérée était une augmentation ou une prime. Aujourd'hui, la sanction est la satisfaction de voir les efforts se traduire en résultats concrets qui montrent que j'améliore ma visibilité, objectif de mon année 2016.

    C'est un socle indispensable pour réaliser l'objectif suivant : vendre, pour tenter de (sur)vivre de mon activité artistique. On en reparle en fin d'année ;-) !

  • Visite surprise

    Olivier dassault 1Le député de l'Oise, Olivier Dassault, et Olivier Paccaud, vice-président du Conseil Départemental de l'Oise
    devant mes toiles à Beauvais

    Ma première expérience en tant qu'invité d'honneur au 10è Salon de l'Art en Mouvement des Artistes du Beauvaisi est des plus agréables.

    En premier lieu, je dispose d'un espace exceptionnel au sein du salon qui me permet d'accrocher 18 toiles, en majorité des grands formats.

    C'est fut l'opportunité, lors du discours d'inauguration, d'entendre des choses agréables sur mon parcours artistique et mon travail.

    Le député de la 1ère Circonscription de l'Oise, Olivier Dassault, a fait au Salon l'honneur de sa présence, prenant le temps de parcourir chacun des stands et de faire une sympathique allocution au cours de laquelle il a, entre autres, mis à l'honneur l'art abstrait et les artistes en général.

    Lui-même artiste photographe porté sur l'abstrait (il expose actuellement ses œuvres à Holywood), il a, pour terminer son discours, utilisé une formule que j'ai trouvé fort poétique : "La photographie est un instant qui ne reviendra pas, la peinture le fera évoluer, pourvu que l'esprit s'y intéresse encore".

  • Au printemps, les expos bourgeonnent !

    Nadai 1

    Nadai 1 - Acrylique sur toile - 60x20 - 2016

    Avec le printemps débute la saison des... expositions printanières.

    Outre la réalisation de quelques œuvres, mon hiver 2016 a été consacré à la préparation de dossiers d'expositions et à la gestion de réseau. Cela avec un certain succès puisque, d'ici fin juillet, mes œuvres seront présentes à 7 reprises lors d'évènements et salons qui dureront d'un week-end à un trimestre.

    Dans le détail, l'agenda sera le suivant :

    - du 2 au 10 avril, invité d'honneur au 10è Salon de l'Art en Mouvement des Artistes du Beauvaisis, à Beauvais (60) - 12/15 œuvres présentes

    - du 9 au 17 avril, exposant au 22è Salon du Colombier, à Saint Arnoult en Yvelines (78) - 3 œuvres sélectionnées par le jury

    - du 3 mai au 28 juin, 10 gestes colorés récents présentés à la 3è Biennale d'Art en Beauce, à la Médiathèque de Toury (28)

    - du 21 au 29 mai, exposant au 7è Salon Gilles Anger à Rouxmesnil-Bouteilles, près de Dieppe (76) - une dizaine d'œuvres de différents formats

    - les 18 et 19 juin au Château de Waleffe, en Belgique

    Je serai également amené à présenter des œuvres dans 2 entreprises à Créteil (94) - juin/juillet - et Vélizy (78) - de mai à juillet, avec une dizaine d'œuvres pour chacune.

    Comme vous le voyez, "ça bourgeonne" ! ;-)

    Les lieux précis et les horaires sont accessibles à partir de la rubrique "Actualité" / "Agenda 2016" de mon site.

  • Etat d'urgence

    GoranasaiGoranasai - Acrylique sur toile - 61x50 - 2016

    Le thème du plaisir est pour moi récurent. Une discussion avec un ancien collègue d'entreprise l'a remis en lumière.

    Mon camarade évoquait à mon propos le côté merveilleux de pouvoir faire de sa passion son activité professionnelle. Une fois de plus, je me suis senti incapable d'acquiescer. Une fois rentré à la maison, je me suis dit que c'était le moment d'approfondir le sujet et de mettre au clair ma pensée.

    Plaisir... Passion... J'ai repris dans le dictionnaire la définition de la passion : "État affectif intense et irraisonné qui domine quelqu'un". C'est proche de ce que je ressens. A certains moment, le besoin de peindre me domine et je ne peux pas être tranquille avant d'être passé à l'acte. C'est donc ça la passion.

    J'ai ensuite regardé la définition du plaisir : "état de contentement que crée chez quelqu'un la satisfaction d'une tendance, d'un besoin, d'un désir". En général, après le plaisir, il y a une pause, un moment de calme parce que le besoin est rassasié, le désir est assouvi ; c'est l'état de satisfaction et on peut alors passer à autre chose. On parle du plaisir de manger ou de boire et il est intense lorsqu'on a faim ou soif. Mais lorsqu'on est déshydraté ou affamé on ne ressent pas le plaisir. On sait simplement qu'en buvant on fait quelque chose de vital.

    Ce matin, j'entendais une chanteuse, auteure-compositeur, qui parlait de la création d'un texte. Elle évoquait une sorte d'état d'urgence, un besoin irrépressible d'exprimer par des mots un état intérieur. Je me suis retrouvé dans cette évocation.

    Dans l'action de peindre, je sens quelque chose d'absolument nécessaire. Ce n'est peut-être pas vital mais si je ne passe pas à l'acte je ne fais qu'y penser. Alors : plaisir / passion ? Je ne peins pas pour satisfaire un désir mais pour exprimer quelque chose. En tous cas une chose est sûre : j'aime ça !

  • Ne pas se tromper de cible

    Otoukhan 1

    Otoukhan - Acrylique sur carton - 50x70 - 2016

    C'est comme une vaccination avec rappels : certaines situations doivent se produire plusieurs fois pour que la tête intègre comment réagir. La semaine dernière, j'évoquais la "stratégie des œuvres". Il existe aussi des postures stratégiques à adopter selon les circonstances.

    Par exemple lorsque l'inspiration refuse de montrer le bout de son nez. C'est comme pour soigner une tendinite : la première fois, on se dit que ça va passer en faisant attention. Parfois ça passe, mais il arrive que non seulement ça ne passe pas mais que ça s'aggrave. Quand on se décide à aller consulter, il faut plusieurs semaines de kiné avant de retrouver des moyens. Et on se dit que la prochaine fois, on ira consulter tout de suite. Malheureusement, si la tendinite suivante se produit des années plus tard, cette bonne résolution est tombée dans l'oubli et on recommence la même erreur.

    Avec le manque d'inspiration, c'est un peu pareil. La première fois, je n'ai pas compris ce qui se passait et je n'ai pas su comment bien gérer la situation. Je me suis inquiété. Après quelques jours, j'en ai parlé, j'ai été rassuré et l'inspiration est revenue. Je me suis dit que la prochaine fois, je me souviendrais de l'expérience pour la gérer plus facilement.

    La deuxième fois, je me suis rendu compte que la leçon avait porté ses fruits. Il s'est ensuite passé plusieurs mois avant que je ressente un nouveau défaut d'inspiration... et l'inquiétude est revenue. Pour en sortir le plus vite possible, la meilleure posture à prendre est de se remettre aux pinceaux sans porter de jugement sur ce que l'on produit. On ne doit pas se tromper de cible : au lieu de chercher à retrouver l'inspiration, il faut consacrer son énergie à mettre de la distance avec son inquiétude. C'est elle, le problème, pas l'inspiration !

    Finalement, la répétition des difficultés peut être utile pour s'exercer à conserver le réflexe de la posture salutaire.

     

  • La stratégie des oeuvres

    Tissayoxa 14Tissayoxa 14 - Acrylique sur carton toilé - 20x20cm - 2016

    Début 2015, mon expérience d'exposant se limitait à 2 expositions personnelles.

    Conforté par le bon déroulement de mon expo "Gestes colorés 2014", terminée en décembre 2014, je me suis intéressé à partir de mars 2015 aux salons expos collectives. Je me suis rapidement rendu compte que la période décembre-mars est cruciale pour l'artiste qui souhaite exposer.

    Dans cet intervalle de 4 mois doivent être envoyés la plupart des dossiers de sélection pour les évènements de l'année en cours.

    6 expos et salons se profilent pour moi d'ici fin juin. Selon les manifestations, la durée va de 2 jours à 2 mois et certaines d'entre elles se chevauchent même sur un week-end ou une semaine. L'une des questions à laquelle je dois répondre est : "quelles œuvres pour quels évènements ?".

    Le salon de Beauvais (60), qui commence le 2 avril, m'accueille en tant qu'invité d'honneur. J'aurai la possibilité de définir les toiles que je souhaite exposer. Pour le Salon de La Colombière (78), qui commence le 9 avril, les 3 œuvres exposées ont été choisies par un jury qui m'avait pré-sélectionné sur dossier. Je ne pourrai donc pas les exposer à Beauvais. Pour la session de Printemps de Rouxmesnils-Bouteilles (76), j'ai le choix des œuvres et de leur nombre, disposant de 10 mètres linéaires. Pour la biennale d'Art en Beauce, mon travail a été sélectionné à partir du dossier de candidature dans lequel je présentais 10 toiles. Sans être prisonnier de cette présentation, ces 10 œuvres formeront l'ossature de mon exposition et je m'assurerai de les avoir disponibles pour ce salon.

    Je postule également pour des salons et expos collectives qui ont lieu à Paris, en octobre et novembre prochains, et pour lesquels les grands formats sont quasiment obligatoires. Si je suis sélectionné à l'un d'eux, malgré seulement 13% d'élus, ce serait une superbe vitrine et je ferai une sélection "raisonnée" de mes toiles.

    Je dois donc dors et déjà faire des choix stratégiques et accepter de laisser dormir certaines pièces, qui pourraient "partir", afin de garder le meilleur à montrer en fin d'année.

  • Mon "quart d'heure" Andy Warhol

    Tissayoxa 13Tissayoxa 13 - Acrylique sur carton toilé - 20x20 - 2015

    Dans les années 60 et 70, Andy Warhol a exprimé à plusieurs reprises que chacun aurait, dans le futur, son "quart d'heure de célébrité". L'universalité des media le rend possible, à condition, bien sûr d'être visible et remarquable, dans le sens d'avoir quelque chose qui suscite l'intérêt de celui qui écoute ou regarde.

    J'ai vécu cette semaine une expérience étonnante. Le mercredi 24 février 2016 a été diffusée une émission télévisée sans rapport avec l'art et à laquelle je participais. Lors de son enregistrement, au mois de janvier, et sans que cela soit prévu, j'avais eu l'opportunité de parler de mon activité de peintre et de donner l'adresse de mon site internet. Après coup, j'ai pensé que cela procurerait 10, 50, voire 100 visites supplémentaires et j'en étais déjà très heureux.

    Au moment de la diffusion, le hasard a voulu que je sois connecté sur mon site. Dans les secondes qui ont suivi l'annonce de l'adresse "denisfournier.com", celui-ci est devenu inaccessible, comme si le "standard" avait sauté. Quelques instants plus tard, l'accès était de nouveau possible et j'ai constaté que ce n'était pas 100 mais... plus de 2.200 visites qui avaient été enregistrées en à peine 3 minutes, et 8.000 pages vues.

    Et le feu a été long car entre 16h30 et minuit ce mercredi-là, le site a reçu 3.260 visiteurs pour plus de 13.000 pages vues. Aujourd'hui encore, 4 jours après la diffusion, l'effet se fait sentir, avec des messages d'encouragements, de remerciements, des demandes de conseils et d'informations, des commentaires, des connexions sur Facebook et une remontée à la seconde place du concours auquel je participe grâce à un afflux de votes en ma faveur.

    Cette expérience a un double effet :

    - techniquement, je sais que je dispose d'un outil capable d'absorber une charge ponctuelle importante et qu'il est pertinent dans sa présentation puisque, sur 4 jours, j'observe une moyenne de presque 5 pages vues par visiteur, 2 fois supérieure à la normale. Ça, c'est fait !
    - d'un point de vue relationnel, c'est TRES enrichissant. Des contacts ont eu lieu avec des personnes de tous âges, de toutes sensibilités artistiques, en France et à l'étranger. Ça m'a apporté davantage qu'une semaine d'expo. Cela génère un véritable boost énergétique, renforce ma confiance dans la démarche entreprise et ma détermination à poursuivre.

    Andy Warhol avait raison ! J'ai la sensation d'avoir eu mon petit "quart d'heure" grâce à la télé et internet. Je l'ai ressenti parce que j'ai pu en mesurer les effets. Pour vivre son quart d'heure, il faut y être prêt, consciemment ou non. Il faut avoir un propos et un support pour le communiquer. Et si l'on a pas de quoi mesurer, on peut l'avoir vécu sans le savoir, comme celui qui achète un billet gagnant et qui ne regarde pas le tirage du loto correspondant. Ce serait dommage ;-) !
     

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